Figure majeure de la nouvelle génération d’artistes russes, Oleg Kulik est surtout connu pour sa performance en 1996 à Stockholm, où il apparaît nu sous la forme d’un dangereux chien enchaîné. Le scandale a éclaté dés l’instant où Oleg Kulik, contrairement aux attentes du public occidental, s’est réellement comporté comme un chien en mordant certains spectateurs.
La vidéo tournée à cette occasion est visible ici. La performance est réelle, Kulig se comporte comme un véritable animal en allant jusqu’à mordre réellement les spectateurs pour défendre son territoire. Il sera même arrêté par la police pour cela.
L’œuvre d’Oleg Kulik est constituée de photographies le mettant en scène avec des chiens dans des situations surréalistes, qui mélangent allègrement l’humour, la sexualité, la violence et la politique. Pour le Pavillon Yougoslave de la Biennale de Venise 2001, Oleg Kulik a exposé une nouvelle série photographique moins subversive, montrant l’être humain réduit à un spectre perdu dans un paysage artificiel. Ces images rejouent le conflit atemporel entre l’homme et la nature, engageant une réflexion sur la place de l’homme dans le monde. Plus provoquant, une autre série, Nouveau Paradis (2001) met en scène l’image de corps humains nus à la gestuelle pornographique, superposée à la photographie d’animaux empaillés. A sa manière, Oleg Kulik questionne notre anthropocentrisme.
Une vidéo encore plus extraordinaire fut réalisée à Zurich la voici:
En France nous sommes beaucoup moins tolérant. En 2008 Kulig est présent à la FIAC (foire internationale d’art contemporain). Il y expose des clichés de la fin des années 1990 ou il est nu avec des animaux. Les policiers du 8ème arrondissement ce sont rendus aux grands palais pour y décrocher les photos exposées en justifiant cette décision par un article du code pénal relatif à la diffusion d’image pornographique ou contraire à la dignité humaine et susceptible d’être vues par des mineurs.
Les propriétaires de la galerie Moscovite et le directeur de la FIAC ce sont expliqués en disant que ces images étaient en rien zoophile mais avaient pour but de se demander ou sont les limites entre ce qui est humain et ce qui est animal. Une réflexion philosophique qui semble avoir échappé au parquet de Paris.
Il est à noter que ces même photos avaient précédemment été exposées en province, au carré d’art de Nimes sans susciter de réactions ….
Quelques photos: